Comme un air de Bonnaire

Interview exclusive avec Philippe Bonnaire : Musicien autodidacte et créateur de sons inspirants.

Bonjour Philippe, merci d’avoir accepté notre invitation pour cette interview. En tant qu’autodidacte, trouvez-vous encore matière à apprendre aujourd’hui ?

Le fait d’avoir toujours été curieux et explorateur a naturellement façonné mon parcours. Je ne cherchais pas à me démarquer, c’était une inclination naturelle. Mon esprit inventif m’amène à arpenter de nouveaux chemins musicaux, où chaque sonorité devient un terrain de jeu, et les notes mes jouets.

Apprendre, c’est être en vie. La vie est faite de renouvellement, et si les choses se figent, elles meurent. Je continue donc à créer. Je m’épanouis vraiment en explorant l’inconnu, et j’éprouve une immense joie quand je réalise que mes œuvres résonnent avec ceux qui les écoutent.

Qu’est-ce qui vous inspire ? Comment un sujet devient-il une chanson de Philippe Bonnaire ?

Je suis inspiré par tant de choses : les faits de société, l’histoire contemporaine et ancienne, les personnalités qui ont marqué leur époque, la science, l’astronomie, la cosmologie, la physique quantique… tout cela nourrit ma créativité. J’adore aussi écouter de la musique qui me touche profondément, qu’il s’agisse de bandes originales de films, de rock, de classique, de country, et bien sûr, en premier lieu, le ZOUK.
Mes chansons naissent souvent d’une idée, d’un événement ou d’un état émotionnel du moment. Parfois, je peux passer des mois sans composer, mais cela ne signifie pas que je suis déconnecté. C’est plutôt comme un trop-plein qui finit par exploser : un véritable feu d’artifice créatif !

Comment vivez-vous la diffusion de votre musique ? Une fois qu’elle est disponible pour le public, que devient-elle ?

Ma musique est d’abord gravée sur CD, même si cela devient de plus en plus rare avec l’avènement du streaming et du téléchargement.

J’aime conserver une trace physique de mon travail, c’est mon côté un peu vintage. Le virtuel a ses limites à mes yeux.
Mes albums sont accessibles sur mon site www.harmoniamango.com, ainsi que sur les principales plateformes de streaming comme Spotify, Amazon, Deezer, Tidal, iTunes, etc.

Je crée également des vidéos que l’on peut visionner sur YouTube, et toute ma discographie est diffusée à travers le monde, notamment via les réseaux sociaux et des sites spécialisés comme Number One Music et ReverbNation.

Pouvez-vous nous parler de votre projet Rélé Jacob ? Comment est-il né ?

J’ai rencontré Jacob il y a quelques années en Guyane, à Cayenne, dans la maison familiale. À cette époque, je rêvais déjà de collaborer avec lui sur un projet. Nous nous sommes revus à Paris, lors de ses concerts, mais cela n’a pas abouti.

J’ai toujours admiré ses compositions et son écriture, à la fois simples et sophistiquées, dont je me suis souvent inspiré, notamment dans cette chanson hommage où je voulais préserver l’esprit de Kassav’.


J’avais composé ce titre bien avant son départ. Quand j’ai appris sa disparition, j’ai ressenti une grande tristesse, mais cela n’a pas duré longtemps car je suis convaincu qu’il est toujours parmi nous à travers sa musique et son héritage avec Kassav’.

Rélé Jacob est né comme une évidence spirituelle. Appeler une personne par son prénom ou son nom, c’est dire qu’elle vit encore parmi nous, et son esprit continue de résonner à travers sa musique.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre musique et vos projets artistiques ?

La musique, pour moi, est une forme d’expression artistique au même titre que la peinture, l’écriture ou la sculpture.

Elle permet de transmettre des réflexions, des émotions et des visions. Je partage des moments de réflexion sur la condition humaine, la faune, la flore, notre avenir, des moments de joie, de tristesse, d’espoir, des voyages à travers différents pays et même au-delà.


Ma musique est une invitation à prendre conscience de ce qui est.

J’ai plusieurs projets en cours, dont la réalisation du 6e album d’Harmonia, un concept musical réunissant plusieurs artistes. J’envisage également d’autres productions et un concert live...

Je travaille là-dessus, ça mijote !